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La LDF 2026 veut booster les voitures hybrides rechargeables

Projet de loi de finances 2026 : la Tunisie veut booster les voitures hybrides rechargeables 26.10.2025

Le gouvernement tunisien a récemment dévoilé les grandes lignes de son projet de loi de finances pour 2026, avec une attention particulière portée à la transition énergétique du parc automobile national. Une mesure phare de ce texte, vise à reconfigurer en profondeur la fiscalité des véhicules hybrides. En ciblant spécifiquement les hybrides rechargeables (PHEV), le gouvernement fait le pari de dynamiser ce segment et de marquer une étape décisive vers la mobilité verte.

Un avantage fiscal majeur pour les hybrides rechargeables
Jusqu'à présent, les véhicules hybrides, qu'ils soient rechargeables (PHEV) ou non rechargeables (HEV), étaient soumis à 50 % de droits de douane et 19 % de TVA. Le nouveau projet de loi opère une distinction cruciale. Il prévoit la suppression totale des droits de douane pour les PHEV, et une réduction significative de la TVA, qui passe de 19 % à 7 %. Cet alignement fiscal sur celui des véhicules 100 % électriques, déjà en vigueur, témoigne d'une volonté politique forte de positionner le PHEV comme un levier central de la décarbonation du transport en Tunisie.

Created with Highcharts 10.3.3Répartition des immatriculations par type d'hybridationYTD 2025HEV 61.2 %1243HEV 61.2 %1243MHEV 19.5 %396MHEV 19.5 %396PHEV 19.3 %393PHEV 19.3 %393Automobile.tn

Cette nouvelle politique aura un impact direct et conséquent sur le marché. En effet, elle devrait se traduire par une baisse notable du prix à l'importation de ces véhicules, les rendant beaucoup plus attractifs pour les consommateurs tunisiens. Cette impulsion pourrait ainsi réellement accélérer leur démocratisation, comme le souligne Anouar Ben Ammar, directeur général d’Ennakl Automobiles, qui voit dans cette orientation une démarche "encourageante" pour le marché, et estime que la baisse du prix des hybrides rechargeables pourra atteindre 30%.

Une fiscalité stable pour les hybrides non rechargeables (HEV)
Pendant ce temps, les hybrides non rechargeables (HEV) continueront de bénéficier de leur abattement de 50 % sur les droits de douane, sans aucune modification de leur taux de TVA. Cette approche graduelle permet de conserver un marché actif pour les HEV, tout en créant une incitation claire et forte en faveur des véhicules à la technologie la plus avancée et la plus respectueuse de l'environnement, à savoir les PHEV et les véhicules 100 % électriques.

Équilibre et défis : entre PHEV et 100 % électrique
Si l'initiative est saluée par le secteur automobile, elle n'est pas sans soulever quelques interrogations. Certains professionnels s'inquiètent que le renforcement des avantages pour les PHEV ne vienne, à court terme, freiner la progression des véhicules 100 % électriques.

Created with Highcharts 10.3.3ImmatriculationsHybrideElectriqueEvolution des immatriculations des véhicules à énergie nouvelle2019-YTD 202523231621622162163623621 0171 0172 8972 8972 0322 03200223314143232226226335335HybrideElectrique201920202021202220232024202501k2k3k4kAutomobile.tn

En effet, le segment du tout-électrique reste confronté à deux obstacles majeurs en Tunisie : le coût d'acquisition encore très élevé et un déficit d'infrastructures de recharge. Les PHEV, en combinant un moteur thermique et un moteur électrique, offrent un compromis intéressant qui réduit l'anxiété liée à l'autonomie et aux infrastructures. En rendant les PHEV plus abordables, le gouvernement pourrait canaliser une partie de la demande qui aurait pu se diriger vers le 100 % électrique.

Une vision à long terme pour la mobilité verte
Malgré ces défis, la stratégie du gouvernement tunisien s'inscrit dans une vision plus large. Elle fait écho à la volonté du ministère de l'Industrie, des Mines et de l'Énergie de promouvoir la mobilité électrique à travers des mesures réglementaires, économiques et techniques. Les incitations fiscales pour les PHEV sont complémentaires d'autres initiatives, comme la clarification du statut de la recharge électrique en tant que service, l'ouverture prochaine de cahiers des charges pour l'installation de bornes, et l'actualisation des normes pour le secteur.

L'État tunisien navigue ainsi un équilibre délicat : il soutient une transition progressive et réaliste en facilitant l'accès aux PHEV, tout en préparant le terrain pour l'essor futur du 100 % électrique. Cette approche vise à concilier les contraintes économiques actuelles avec les impératifs environnementaux à long terme, en réduisant la dépendance du pays aux énergies fossiles et en réduisant son empreinte carbone.

Le débat parlementaire sur le projet de loi de finances 2026 sera déterminant pour l'adoption de ces mesures, qui pourraient bien redessiner le paysage automobile tunisien pour les années à venir.

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5 commentaires
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G

Donc la deuxième condition des sous 1700cc est une intox ?

 
A

on va voir si les concessionnaires vont jouer le jeu, la remise doit être minimum de 27% pour les PHEV

 
D

Impossible. Ken rina 10% wala 15% yetsamma tayara

 
C

Espérons que la concurrence jouera aussi son rôle.

Avec cette multitude de nouvelles marques (notamment chinoises), une offre abondante tirera surement les prix vers le bas.

 
W

Cela n'a rien d'écologique de promouvoir les voitures électriques et hybrides rechargeables.

 

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